
À Windhoek, en marge du troisième jour du Forum ClimSA-SEWA, la gestion intégrée des ressources en eau s’est imposée comme un enjeu central. Le Dr MILLOGO Dibi, Directeur exécutif adjoint chargé des opérations à l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), a livré une intervention remarquée sur la nécessité de lier prévisions hydrologiques et données climatiques.
Devant un parterre d’experts, de décideurs et de partenaires techniques réunis en session plénière sur la thématique « Eau et énergie », le Dr MILLOGO a souligné l’indissociabilité entre les services météorologiques et hydrologiques dans la gestion efficace des ressources en eau.
« Concrètement, la gestion intégrée de l’eau repose sur plusieurs piliers. On ne peut pas gérer une ressource hydrique sans considérer l’hydrologie, mais également sans intégrer la dimension climatique », a-t-il affirmé.
Il a pris pour exemple un outil concret développé dans le bassin de la Volta : le système d’alerte précoce « Volta Alarme« , mis en œuvre grâce à une coopération étroite avec les services météorologiques nationaux. Ce dispositif permet aujourd’hui de prédire les inondations, d’anticiper les périodes de sécheresse, et d’orienter les décisions de gestion en fonction des risques à venir.
« On ne peut plus dissocier l’hydrologie du climat dans nos approches. Ces deux domaines se complètent, et c’est seulement en les réunissant que nous pourrons répondre efficacement aux défis liés à l’eau », a insisté le représentant de l’ABV.
Cette intervention s’inscrit dans une dynamique plus large portée par le Forum ClimSA-SEWA, qui ambitionne de renforcer les services climatiques au service du développement durable. Le lien entre eau et énergie, souligné tout au long de la session, rappelle que la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique passeront par une meilleure exploitation des données scientifiques.
Le message du Dr MILLOGO Dibi est clair : l’avenir de la gestion de l’eau en Afrique de l’Ouest dépend de notre capacité à croiser les savoirs, les outils et les prévisions. Une vision que partage de plus en plus la communauté scientifique, et qui pourrait bien façonner les politiques publiques de demain dans la région du bassin de la Volta et au-delà.
Par Hector NAMMANGUE depuis Windhoek (Namibie) pour Vert-Togo