Le bassin de la Volta nourricier, à l’instar des autres bassins fluviaux de la sous-région ouest-africaine voire d’Afrique et d’ailleurs, subit depuis les années 1970 et 1980, les effets néfastes du Changement Climatique caractérisé, entre autre, par des phénomènes extrêmes tels que les inondations et les sécheresses entraînant, à chaque fois, d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines.
Une rencontre des experts s’ouvre ce lundi 21 septembre à Lomé sur la présentation des résultats et recommandations de l’évaluation des capacités et besoins en matière de prévision et d’alerte aux inondations et à la sécheresse dans le bassin de la Volta.
« Ce projet vise à aider les six pays du bassin de la Volta à mettre en œuvre des mesures aux niveaux régional, national et local et à bénéficier des enseignements tirés des projets passés et en cours liés à la réduction des risques de catastrophes et à l’adaptation au changement climatique » a indiqué Kanfitine Issa Tchede, Ministre délégué auprès du ministre de l’eau, de l’équipement rural et de l’hydraulique villageoise.
Financé par le fonds d’Adaptation, cette initiative prévue se tenir sur deux jours, entre dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de la composante 1 du projet « Intégrer la gestion des inondations et la sécheresse et les Systèmes d’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta ».
La rencontre de Lomé a pour ambition de développer dans le bassin, une première mise en œuvre de la gestion intégrée à la fois des inondations et de la sécheresse en responsabilisant les Services météorologiques et hydrologique nationaux (SMHN) et les autres autorités compétentes des six pays du bassin de la Volta.
Le projet couvre les six pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo.
« Nous sommes ici pour évaluer ce qui a été fait jusqu’à présent. Voir les besoin réels pour les six pays du bassin de la Volta afin de lutter efficacement contre les inondations et la sécheresse. Il s’agira de réfléchir afin de faire montre d’anticipation et d’énergie pour endiguer les divers risques graves encourus par nos populations » a expliqué Dr Fofana Rafatou, Hydrologue, Représentant du Directeur Executif de l’Autorité du Bassin de la Volta.
Pendant les deux jours, les experts échangeront sur les résultats de l’inventaire des informations sur les vulnérabilités, capacités, expositions et risques pour les inondations et la sécheresse dans le bassin de la Volta.
L’objectif principal est de parvenir à une compréhension commune des lacunes, des limites et des opportunités de chaque aspect du système d’alerte précoce et d’identifier les actions réalisables à mettre en œuvre dans le cadre du projet.
Les travaux des deux jours devront aboutir entre autre au développement d’une stratégie de suivi, y compris des plans d’action au niveau national pour mettre en œuvre un système d’alerte transfrontalier par les inondations et la sécheresse dans le bassin de la Volta et pour renforcer les Systèmes d’alerte Précoce nationaux.
Pour information, l’étape de Lomé est la première. Elle sera suivie de celle du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana et du Burkina Faso.