Des acteurs de l’environnement sont en réflexion du mercredi 16 au vendredi 18 novembre 2022, à Abidjan, en vue de la mise en œuvre d’une feuille de route devant aboutir à l’élaboration d’une stratégie régionale de réduction et de gestion des risques d’inondations et de sécheresse dans le Bassin de la Volta.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet “Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse, et l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta”, (Projet VFDM).
Le projet Volta est financé par le Fonds d’Adaptation et implémenté par une équipe composée de L’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) et le Partenariat mondial de l’eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et des parties prenantes nationales, avec l’appui technique de la fondation CIMA.
Intitulé “Atelier national d’élaboration de la stratégie régionale de gestion des risques d’inondations et de sécheresse dans le bassin de la Volta“, cette rencontre permettra également de concevoir une méthodologie d’évaluation des risques quantitatifs et homogènes, développée à l’échelle du versant.
L’élaboration de cette stratégie pourra fournir “un outil commun pour une action coordonnée et partagée entre tous les pays riverains du basin de la Volta concernant la réduction et la gestion des risques de catastrophes “, a déclaré la représentante de la fondation CIMA, Mme Mapelli Anna.
Pour le coordonnateur de la Structure Focale National de l’ABV, Dr. Kouassi Kouamé Auguste, cette réunion permettra de renforcer la résilience et cadre avec la question du changement climatique, qui fait actuellement l’objet de la COP 27, en Egypte, tout en saluant la collaboration régionale.
Le Bassin de la Volta couvre une superficie d’environ 400 000 km2, et abrite un fleuve transfrontalier qui s’étend sur une distance de 1 850 km, partagé par six pays d’Afrique de l’Ouest, principalement le Burkina Faso et le Ghana, plus marginalement le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Togo.
Cette région est confrontée aux risques naturels liés à la dégradation de l’environnement, au changement et à la variabilité climatiques, qui ont des répercussions sur les moyens de subsistance des populations, la biodiversité, les écosystèmes. Les principaux risques naturels qui touchent cette région incluent les sécheresses, les inondations, ainsi que l’érosion.
Ce bassin connait ses affres climatiques en termes d’inondations et de sécheresses. En effet dans le bassin de la Volta, les inondations et sécheresse affectent près de 5 millions de personnes et près de 5 millions de bétails avec près de 35 000 hectares de superficie de pâturage en partie.
Les inondations et les sécheresses affectent près de 100 000 hectares de terre agricole. Les dommages ont causé des pertes économiques qui avoisinent 42 millions de dollars. Il n’y a nécessité de l’élaboration d’une stratégie régionale de réduction et de gestion des risques, a déclaré le Directeur Exécutif Adjoint de l’Autorité de la Volta, Dr. Millogo Dibi.
Au nom du ministre des Eaux et Forêts, M.Laurent Tchagba, le colonel Bah Bilé a encouragé une participation active à cet important atelier dont les résultats sont attendus par les pays qui regorgent le bassin.